Une belle cérémonie sur la Plateau d’Ingrandes
Dimanche 6 août 2023, 79 ans après la libération, en présence de 150 personnes, du sous-préfet, des officiels, des habitants, des anciens Combattants, Azé Autrefois, un bel et solennel hommage a été rendu au soldat Alvin Berg, mort le 7 août 1944, entre Azé et Coudray. Très investie, l’association Mayenne WW2 a dignement organisé la cérémonie.
«En 1944, le Pvt Alvin Berg est mort en libérant Coudray «
Le soldat Alvin Berg a été tué aux portes de Coudray. Arrivé en France en juillet 1944, le jeune soldat servait dans la 5th Infantry Division.
Le 6 août 1944, Coudray est littéralement en état de siège avec l’arrivée de 3000 allemands environ sous le commandement d’un chef déterminé. Vers 18h30, une unité de la 5èmeD.I du 20ème Corps de Patton se positionne de part et d’autre de la route, au sommet de la côte d’Ingrandes tandis que des soldats descendent la côte, protégés par les chars. « Mais un soldat américain est tué net en descendant la côte d’Ingrandes » lit-on dans le livre référence, « Cinq années de vie et de guerre en pays Mayennais » de Marc Valée. Jusqu’à 23h les Américains tirent sur Coudray où la résistance allemande est très violente. Un évènement précipitera l’issue de la bataille. Un obus tue le commandant allemand. Désorientés, tous les allemands quitteront Coudray. A l’aube du 8 août, les habitants conscients d’avoir évité le pire, accueillent leurs libérateurs. Le nom du Pvt Alvin Berg, tué le 7 août 1944, n’a été inscrit sur aucun monument.
Dans le passé, M Sautier, ancien adjoint au maire de Château-Gontier m’avait confié le nom du soldat américain Alvin Berg tué près de Coudray, était-il précisé sur un feuillet. Le temps est passé. A la suite de circonstances, j’ai entamé les recherches dont les résultats furent plus rapides grâce à internet aujourd’hui.
Le PvT Alvin Berg est mort au combat à l’âge de 19 ans. Né le 19 août 1924, il s’était engagé en avril 1943 et était arrivé en France en juillet 1944. Ses parents sont aujourd’hui décédés mais nous avons bon espoir d’avoir des échanges avec ses neveux ou nièces.. Forte de ces renseignements précis, Coudray et Château-Gontier- sur- Mayenne, les anciens Combattants lui rendront un hommage particulier au jeune soldat Alvin Berg . la plaque sera exposée sur la stèle, entre Azé et Coudray.
Le coq avait été descendu de son perchoir en 1960
« Nous apprenons enfin notre objectif: Suez »
Les obsèques de Roger Ménard ont eu lieu à l’église de Coudray le jeudi 7 juillet 2022. Doté d’une belle mémoire, Roger répondait aux questions posées sur l’un des souvenirs personnels qui l’avait profondément marqué.
« Le 11 novembre 1956, j’ai débarqué à SUEZ ! »
A l’époque, il n’y avait pas les moyens d’information d’aujourd’hui. « Au large du Canal, nous découvrons l’impressionnante armada de bateaux à l’arrêt, avec en toile de fond l’incendie des citernes de carburant, suite aux bombardements ! ». Le 11 novembre 1956. Les Egyptiens ont abandonné les lieux à la suite des bombardements intensifs, et se sont repliés à l’intérieur des terres. Nous n’avions toujours pas de nouvelles du pays. « J’ai du changer une dizaine de fois d’adresse postale durant 25 mois ! J’attendais les nouvelles de Coudray avec impatience. » Début décembre 1956, l’O.N.U remplace les troupes Françaises et Anglaises. De nouveau, mais dans le sens inverse, le réembarquement s’organise.. Roger fêtera Noël à Port-Saïd, et l’aube de l’année 1957, à Limasol, port de l’île de Chypre. « Durant mon séjour, et aux hasards de mes déplacements, j’ai eu le bonheur de rencontrer des Coudréens Raymond LEPAGE et Alexandre LAMY. Quelle émotion de rencontrer des gars du pays !
Le 5 mars 1956, Roger Ménard (21 ans) quitte COUDRAY. Durant les vingt-cinq mois d’armée qu’il va connaître, Roger va vivre un épisode marquant de l’Histoire de France, et du conflit israélo-arabe. Roger a rejoint le Camp d’Auvours, au centre d’instruction du Train où durant quatre mois il passera le permis poids lourd. Etant boulanger de formation, il suit un stage aux cuisines de la caserne Chanzy, au Mans. Enfin, Roger quitte le sol français le 31 octobre 1956 à bord de « L’Aquitaine » où il vivra sa première tempête, dans le golfe du Lion. « Après un court mouillage à l’Île de Malte, nous apprenons l’objectif de l’opération : SUEZ !! »
A bord du « Brest », et jusqu’à Marseille, Roger reprend son métier de boulanger. « Nous avons essuyé alors un tempête terrible, entre la Sardaigne et Alger ! Les vagues étaient énormes, tellement hautes que l’hélice du bateau tournait dans le vide dans un vacarme assourdissant ! J’avoue m’être renseigné sur l’emplacement des gilets de sauvetage ! ».Rentré en France le 27 mars 1958, et libéré de ses obligations militaires le 3 avril, Roger retrouve avec soulagement sa commune préférée ! Entretien du 23 octobre 2012. Jean Paul Bonsergent
La maison Ciron
Les plus anciens d’entre nous la nomment toujours ainsi.
Durant des années, M et Mme Gustave Ciron ont tenu un débit de boisson au rez-de-chaussée. M Ciron était maréchal ferrant ; sa forge et l’atelier se situaient à l’emplacement du parking du restaurant scolaire aujourd’hui. Il a été remplacé par l’entreprise Bazin, qui construisait des pelles à fumier pour tracteur et faisait de la mécanique agricole. L’entreprise s’est établie ensuite route de Château-Gontier, où est l’entreprise Poignant.
Dans les années 1987/88, sous la mandature de M Jean-Charles Beucher, maire, cette maison imposante fut l’objet de travaux importants pour y créer des appartements H.LM. L’architecte a fait valoir la belle charpente qui était l’une des plus anciennes de Coudray.Dans la nuit du jeudi 15 octobre 1987, une tempête très violente a frappé la Bretagne et le Cotentin avant d’atteindre les îles Britanniques. Son intensité était telle qu’elle a causé des dommages équivalents à ceux d’un ouragan de force 3 ce qui lui a valu le nom d’Ouragan de 1987. Certains ont eu peur de voir le reste de la façade s’écrouler sur la rue et causer des dégâts ! Elle était bien maintenue !!
La charpente fut déposée au sol sur le terrain à l’arrière du bâtiment (anciens jardins) où apparaitra plus tard l’espace Malavoine. Seule la façade resta debout durant les travaux. Ces « arcades » assez originales interrogent les nouveaux habitants. Ces travaux spectaculaires furent suivis par la population en particulier les habitants de la rue Principale.
Aujourd’hui, chacun d’entre nous connait ce passage sécurisé en l’absence de trottoir. Cet endroit est régulièrement fleuri avec ses suspensions et les fleurs en pleine terre.
Jean Paul Bonsergent
Dans chaque église, il y a quelque chose qui cloche. (Jacques Prévert /1900-1977)
A deux reprises, l’une des deux cloches a dû être remplacée. « En 1822, M. René Toussaint Déan de Luigné, maire et le conseil municipal votent un crédit de 700 frs pour que la cloche soit refondue. Bénite le 14 juin 1829, la nouvelle cloche fut nommée : Renée Augustine » notait M. Alphonse Dauguet, instituteur de l’école publique et auteur d’une monographie très documentée.
Puis, cent ans après, le 30 juillet 1922, sous la présidence du maire, Joseph Brunet de la Charie (Propriétaire du château de Luigné à Coudray, élu maire le 29 janvier 1922) explique qu’une des cloches depuis plusieurs mois fait entendre un son de plus en faible. « La section est totale et le battant frappe sur cette fêlure » (…). Après délibération, suite aux propositions de M Cornille-Havard, fondeur de cloches à Villedieu (Eure), le conseil approuve l’achat d’une nouvelle cloche du même poids (500kgs). Les cloches furent nommées Georgette Félicité Madeleine et la seconde Fernande Marie Anne, baptisées le 10 mai 1924 par le curé Louis Geslin, curé de Coudray de 1903 à 1937
« En 1899, les instituteurs et institutrices de la Mayenne ont participé, sous l’impulsion de l’inspecteur d’académie Léopold Le Balle, à l’élaboration de cette monographie, œuvre collective présentée et récompensée à l’Exposition universelle de 1900 ».
L’électrification des cloches et de l’horloge ont été réalisées au cours de l’année 1978.
Depuis des années, M Abel Bigot est le sacristain de l’église. Il ouvre et ferme les portes le dimanche et prépare les offices, les mariages, baptêmes et obsèques. Durant l’année, plusieurs personnes offrent leur temps pour rendre l’église accueillante en particulier avec les jeunes dans le cadre de l’opération Argent de poche, à une matinée ménage. Le mercredi 24 février 2021, accompagné des adjoint(e)s Mickaël Rangeard et d’Aurélie Fournière, de Mme Lucette Manceau, secrétaire, j’ai pu connaître le prénom de la seconde cloche en profitant du nouvel escalier sécurisé qui permet aujourd’hui un meilleur accès auprès des cloches.
jean Paul Bonsergent
Les sapeurs-pompiers de Coudray
Voici la photo la plus ancienne des sapeurs- pompiers de Coudray, prise dans la cour de la nouvelle école publique des filles , inaugurée vers 1911 (?). Les soldats du feu sont en tenue d’apparat et les fusils en faisceaux. A gauche de l’officier au centre, au premier rang, figurent M Emile Eugène Milet, le plus ancien, et assis près de lui, , Arsène Milet, son fils qui furent les artisans menuisiers locaux et adjoints au maire durant de nombreux mandats.
Au-dessous, les mêmes pompiers sont en photo, avant 1914, devant la boulangerie . On reconnait le plus ancien, M Emile Milet (pantalon sombre. ) On voit bien les pains exposés dans la vitrine.
2ème rang: Mrs Bouvier , (?), Bourdelais, Notais, Milet, Chesneau et Ménard.
La photo abîmée. On voit la rue de la Brancheraie et la haie où se trouvait la mare.
et assis, Mrs Houdayer, Bouvier, et Avril.
La photo a été prise au même endroit, devant le café Duchêne
En juin 1986, Coudray-Baguineda, un jumelage humanitaire est né.
Jean-Paul, préparent le calendrier des animations
Suite à une réunion d’information à l’initiative de M Jean-Charles Beucher, maire , le jumelage Coudray-Baguineda, ville proche de Bamako, au Mali a été créé avec « Les Amis d’un coin du Monde et de l’Inde ». (L’association a été créée officiellement en 1968 par un couple , M et Mme Charlat, habitant à Croizet-sur-Gand (Loire). L’ACIM est une association à but non lucratif, apolitique et non confessionnelle. Son principe repose sur la création de jumelage entre des villes et villages du Tiers-Monde, choisis parmi les plus pauvres. Un échange de courrier avec le correspondant local, en l’occurrence le chef de Baguinéda, permettait de connaitre les besoins et affiner les projets. Une trentaine de personnes prennent alors l’engagement de donner tous les mois la somme qu’elle choisit. « Deux petites urnes, pour recevoir l’argent, furent placées à la boulangerie et chez la coiffeuse » Ces versements, collectées par deux adhérents, étaient intégralement envoyés au village jumeau avec qui l’association coudréenne entretient une correspondance plus ou mois régulière. « Coudray avait ainsi financé la réalisation du forage d’un puits ». Les versements n’étant pas suffisants pour financer les travaux en particulier le forage du puits, un appel aux dons avaient été envoyés aux entreprises de Château-Gontier, aux associations locales, aux mairies, aux associations comme le Lions’ Club et le Rotary Club. Une troupe de théâtre, qui n’existait plus, va revoir le jour en 1987. Dans les 1990, changement de jumeau, L’ACIM aide à financer la scolarité d’enfants d’une école en Inde à Marianathapuram. Enfin, la municipalité a voté une subvention annuelle d’1% de son budget annuel pour aider une autre association « Forage-Mali » d’Alençon et à la fois la réalisation du puits de Baguinéda. Cette subvention fut reconduite durant plusieurs années. L’ACIM aura permis de fédérer des bonnes volontés , de créer de nouveaux liens et en particulier, d’avoir redonner vie au théâtre local. Jean Paul
Jean Paul
Aviez-vous remarqué ces plaques de cocher ?
Inventées (1846) par le fondeur Henri Bouilliant, ces plaques directionnelles en fonte ont été installées vers 1850 sur le territoire national. A Coudray, elles figuraient sur la façade de l’ancien café, auprès de la boulangerie et sur le mur d’une maison route de Chatelain. A la demande de la municipalité, M Nicolas Jamois, restaurateur de plaques et passionné par leur histoire, les a récemment restaurées aux couleurs officielles. Si les plaques de cocher étaient situés en hauteur de façon à être vues par les cochers, la hauteur dépendait surtout de la façade du bâtiment. Elles guidaient les conducteurs d’attelages, leur évitant de s’égarer et de fatiguer inutilement leurs chevaux. Sur l’une d’elles, rue principale, les lettres NAT ont été rajoutées sur une précédente inscription IMP (impériale) lors du changement de Régime. Devenues obsolètes aujourd’hui, la municipalité a voulu restaurer ce patrimoine routier, de l’époque des conducteurs d’attelage.
Le soldat Alvin Berg a été tué aux portes de Coudray. Arrivé en France en juillet 1944, le jeune soldat servait dans la 5th Infantry Division.
A Coudray, la qualité du fleurissement est au rendez-vous !
Pour la 5ème fois, le 21 juillet 2020, Coudray a reçu la visite du jury national composé de Pierre Vincent, directeur de l’Agence de Développement Touristique de la Marne, Louis Djalaï, directeur d’Espaces verts de Boulognes-sur-Mer (62) et de Franck Roturier, directeur d’Espaces Verts de Menton (06).
Avant la visite, Joël Gadbin, maire, en présence des adjointes Mmes Roselyne Lardeux et Aurélie Fournière, de Sébastien Volteau, élu, de Marie Lemesle et de Didier Viel, employés communaux a présenté l’historique du fleurissement. En découvrant le fleurissement, le jury a particulièrement apprécié le choix des couleurs des jardinières. « A l’évidence, la qualité est au rendez-vous » constate M Pierre Vincent en arrivant à Coudray. Expérimentés, Didier Viel, Frédéric Paillard, Marie Lemesle ont carte blanche en ce qui concerne les végétaux et choix des couleurs des fleurs, particulièrement belles cet été.
Les jurys successifs ont régulièrement apprécié les initiatives participatives des Coudréens « Le fleurissement fut un réel outil de développement. Une dynamique a été lancée dès la 1ère Fleur» rappelle le maire. Dès 1995, la commune a entrepris les grands travaux d’aménagements urbains et depuis la consécration du label 4 fleurs en 2008, la municipalité poursuit la démarche entreprise pour valoriser le village. En 2017, le projet de chaudière bois fut l’aboutissement d’une démarche engagée depuis 25 ans ». Enfin, le jury a découvert les infrastructures communales et ont été sensibles aux différents aménagements sécuritaires des entrées du bourg. Souhaitant visiter le cimetière, M Djalaï et Roturier, tous deux directeurs d’Espaces Verts, ont prodigué des conseils pratiques. « Le cimetière est toujours ignoré, mais cette fois-ci, ces deux jurés sont confrontés dans leur ville, aux mêmes problématiques du désherbage dans cet espace si particulier».
Autour du plan d’eau, les deux directeurs, passionnés de leur art, ont donné des précisions pour gérer les arbres existants et cité des noms d’essences remarquables qui auraient leur place dans l’espace de la Bédennerie. Durant la visite, le Jury National 2020 ne fut pas avare de conseils et a montré un vif intérêt sur la gestion des lagunes, la chaufferie et sur le futur projet de la zone humide. Avant de quitter les lieux, les jurés ont remercié le maire et la municipalité pour son accueil.
Un nouveau logo pour moderniser le label Villes et Villages Fleuris !
A l’occasion des 60 ans des Villes et Villages Fleuris, le Conseil National s’offre une nouvelle identité visuelle du label. Une cure de jouvence qui vise à moderniser son image auprès des élus et du public. A la fois moderne, joyeuse et élégante, elle est un moyen de valoriser les territoires et de reconnaître par la labellisation les départements et les communes qui mènent une politique en faveur de la qualité de vie.
Si le label bénéficie d’une image bien installée auprès des Français habitués aux panneaux où figurent de 1 à 4 fleurs à l’entrée des communes, l’emblème pâlit cependant d’une image un peu figée, bien qu’en constante évolution.
Deux grognards de Napoléon 1er ont vécu à Coudray
L’an passé, la mairie a reçu un courrier qui a permis d’apprendre l’existence de deux soldats du 1er Empire, décédés à Coudray après 1857. L’historien Guy de Colonvilliers souhaitait savoir si leurs sépultures étaient toujours visibles dans le cimetière. Aucun document n’ a permis de conserver en mémoire l’identité de ces deux médaillés de Sainte-Hèlène. Considérée comme la 1ère médaille commémorative française, celle de Sainte-Hélène, créée par napoléon III, a récompensé les soldats encore vivants en 1857, ayant combattu aux côtés de Napoléon 1er. En 1858, à Laval, la médaille fut remise aux anciens combattants mayennais. La consultation des registres municipaux a permis de retracer le parcours de ces deux grognards . Ayant vécu plusieurs années ensemble à Coudray, ces deux illustres aimaient-ils échanger sur leurs campagnes et étaient-ils considérés comme des héros ?
FRANCOIS NARCISSE ABAFOUR né le 15 juin 1785 à Champtocé sur Loire (49), cannonier de 1ère classe au 2ème régiment d’Artillerie à pied de 1805 à 1815, a déclaré avoir participé à 13 campagnes et reçu 9 blessures. François Abafour et Marie-Magdeleine Delaune (1783-1858) se sont mariés à Coudray le 1er août 1816. Le couple n’eut qu’une fille Marie née le 24 octobre 1817. François, laboureur, est décédé le 9 janvier 1866, à l’âge de 80 ans au lieu-dit le Chêne Marion à Coudray. Entre 1830 et 1848, François fut membre du Conseil Municipal, sous le mandat du maire Louis-jacques Goyau.
JACQUES HOCDE né le 13 mars 1782 à la Feudonnière, à Saint Laurent des Mortiers, grenadier au 13 ème régiment d’Infanterie de ligne, 6 campagnes (Istrie, Frioul, Italie, Tyrol, Saxe Prusse et Silésie), blessé d’un coup de feu à l’estomac le 06 juillet 1809 à Wagram. Ensuite, la famille a vécu à Fromentières au moins jusqu’au mariage de leur fille aînée, célébré en 1842 à Coudray. Jacques Hocdé, également chevalier de la Légion d’Honneur, était quasiment aveugle à la fin de sa vie, et décèdera à la Chaffinière à Coudray le 29 septembre 1856 (74 ans). Les deux sépultures ont totalement disparu aujourd’hui. Les inscriptions des plus anciennes sont illisibles aujourd’hui. Ce modeste document permet aujourd’hui d’honorer leur mémoire.
Jean Paul Bonsergent.
Le 7 août 1944, les américains libéraient Château-Gontier et Coudray.
Deux à trois mille allemands dont 300 SS, se sont repliés à Coudray et ont tenté une ultime contre-attaque devant l’avancée américaine
Les habitants ne se doutaient pas alors qu’ils allaient vivre des heures angoissantes. Les troupes allemandes arrivaient par la route et par les chemins. Sans s’être concertés, le curé Georges Le Forestier et l’instituteur de l’école publique, M Le Flohic réussirent courageusement à atteindre Château-Gontier par des chemins différents. Leurs renseignements seront confirmés par les observations de la Task Force. En 1944, Monique avait 8 ans ½ et a conservé quelques souvenirs. Ses parents vivaient à la Gauberdière, petite exploitation en retrait de la route de Daon. « J’étais grimpée sur une échelle posée contre le mur de la maison au moment où les tirs d’obus ont commencé. Je me souviens très bien des sifflements des obus au-dessus de nos têtes ». Revenant d’avoir conduit les bêtes aux champs, M Leroyer, son père, lui crie de descendre rapidement et de rejoindre son frère et sa sœur dans un fossé tout proche, protégé d’une épaisse haie. « Nous y retrouvons Maman, grand-mère, un couple de réfugiés et M Beaumont, maréchal-ferrant à Coudray et son épouse ». Rapidement, son père apporte de la paille suffisante pour s’installer pour la nuit. « Avec ma grand-mère, nous avons récité le chapelet avant qu’elle ne rejoigne la maison pour dormir dans son lit après avoir rentré les cochons ». A la tombée de la nuit, des bâtiments de fermes sont la proie des flammes. « Nous voyions la fumée de l’incendie sans voir le lieu précis, mon père, pompier, voulait aller sur place mais Maman, les réfugiés, l’ont persuadé d’attendre car les tirs d’obus étaient incessants ».
Un obus va modifier le cours du destin de Coudray
En fin de soirée, à la nuit tombante, un obus tiré par les américains explose dans le centre du village derrière l’ancien atelier Ciron, aujourd’hui le restaurant scolaire. « Mon père, réquisitionné dans sa boulangerie, rue Principale, a entendu la déflagration et vu le chef allemand blessé traverser la rue en titubant et s’affaisser mort » rappelle son fils Roger Ménard. L’obus fusant tue le commandant allemand et blesse le peloton d’exécution qui devait fusiller un jeune étudiant nancéen trouvé porteur d’une chanson anglaise, M Henri Bertin (voir H.A 7/08/2014). Celui-ci, grièvement blessé, survivra à cette dramatique situation. Au cours de la nuit du 7 août, désorganisés par la mort du commandant, les allemands fuient sur les routes vers Daon et Argenton. Le 8 août, les américains arrivèrent par la route de Chatelain. Tous les habitants reviennent dans leurs maisons. En compagnie de sa mère, Monique et les siens viennent au village. « Dans un pré qui faisait face au lavoir aujourd‘hui disparu, à droite en arrivant à Coudray nous apercevons des « bassines à frites » apparemment inoffensives posées sur les bottes de foin ». Ce sont des mines abandonnées par l’armée ennemie en fuite.
Des drapeaux pavoisent aux fenêtres, Le village est en liesse. Après ces heures angoissantes durant lesquelles chacun s’inquiétait des siens et de l’avenir du village, on rit, on parle fort jusqu’au soir où un bal est organisé au café Ciron, dans le milieu du bourg. Au cours de l’année 1945, la municipalité fêtait solennellement le retour de captivité d’un ou plusieurs coudréens. A l’entrée du bourg, le maire, le conseil municipal, les familles et plusieurs enfants représentants les deux écoles les accueillaient et défilaient, musique en tête, vers la place de l’église où des enfants remettaient des fleurs aux hommes enfin libres avant le vin d’honneur !
Jean Paul Bonsergent
La Fête-Dieu, c’est un souvenir d’enfance gravé pour la vie !
Toute la population participait à la décoration du parcours
Aujourd’hui, seuls, les anciens de la commune ont connu la Fête-Dieu, fête catholique célébrée 60 jours après Pâques qui réunissait dans une même adoration le sacré, le beau et la nature. Cette cérémonie revêtait une grande importance pour les paroissiens qui la préparait, en décorant les rues ou en installant un reposoir. Pour la grande joie des enfants, on récoltait les genêts, les pâquerettes, les digitales dans la campagne. « On allait cueillir des fleurs qu’on effeuillait et triait par couleurs dans des paniers » se souvient Abel Bigot, le sacristain local. Tôt le matin, chacun aidaient ses voisins dans une ambiance chaleureuse. « C’est un grand honneur de décorer un reposoir devant sa maison. Deux autels fabriqués pour la circonstance étaient aménagés sur le parcours à Coudray ». Certains teintaient la sciure ou bien les copeaux de bois donnés par l’entreprise Milet, menuiserie locale. « Muni d’un « gabarit » qu’on déplaçait dans la rue, nous décorions le parcours en modifiant les motifs intérieurs de formes différentes, un cercle, un cœur, une croix ». Les cadres en bois mesuraient 1 mètre sur 2, et dès que le moule était décoré, il était enlevé et posé une nouvelle fois pour créer un autre décor. L’opération était renouvelée jusqu’au reposoir et on progressait ainsi sur un côté de la rue pour ne pas gêner la circulation. « Parfois, en fonction de la météo, il fallait arroser la décoration éphémère pour éviter que les pétales et la sciure ne s’envolent » précise Abel.
Une estrade supportait un autel nommé le reposoir.
La procession, entrecoupée de chants et de prières, empruntait la rue Principale jusqu’à la place de la Brancheraie où un reposoir était décoré avec des branches de noisetier et de verdure. Généralement, cet autel provisoire était installé à l’entrée du chemin de la Croix d’aujourd’hui. « De mon enfance, pour une petite fille, c’était une journée magique. Ce chemin était décoré au sol de triangles ou des losanges fleuris » se souvient Mariannick, native de Coudray. Pour revenir à l’église, la Petite rue était également décorée jusqu’à la rue de Chatelain où était dressé un second reposoir. Porté par quatre conseillers paroissiaux, le dais, baldaquin mobile, généralement fait d’étoffe à quatre hampes, était précédé des enfants de chœurs et des communiants de l’année. Sous le dais, le prêtre portait l’ostensoir, pièce d’orfèvrerie en forme de soleil dans lequel l’Hostie consacrée est exposée à l’adoration des fidèles. « Devant l’autel, le prêtre quittait la protection du dais, gravissait les marches et donnait la bénédiction du Saint Sacrement, en présentant l’ostensoir aux fidèles ». C’était un moment d’intense piété. « Après la cérémonie, nous pouvions toucher, marcher en pleine liberté sur les pétales. La petite fille que j’étais alors se prenait pour une princesse » se rappelle Mariannick. Dans les années 60, le trafic motorisé devint plus important et les itinéraires traditionnels se limiteront alors aux petites rues proches de l’église. Puis, les cérémonies furent simplifiées voire supprimées suite aux réformes du Concile Vatican II.
Jean Paul
L’ouverture de l’école privée
L’école privée a toute sa place dans l’histoire communale car elle a accueilli durant plusieurs décennies des générations de filles dont certaines habitent encore à Coudray. Fréquentée assidument par trente et quarante filles, elle a proposé une classe unique avec tous les niveaux. Plusieurs institutrices se sont succèdées jusqu’à la fermeture de l’école en 1965. Dans une délibération du conseil municipal du 16 septembre 1902 (…) Monsieur le maire expose que depuis 21 ans deux sœurs de la communauté de Briouze (voir photo ci-contre) dirigeaient l’école libre des filles de la commune de Coudray. Leur zèle pour l’éducation de nos enfants et leur charité infatigable leur a valu la reconnaissance de tous et la fermeture de leur école a été un deuil public. Et quelques mois plus tard, le 18 novembre, il est question d’une demande d’autorisation formulée par la Congrégation de Briouze de fonder un établissement à Coudray pour remplacer de celui qui été fermé en juillet. Pendant des années, plusieurs habitations de la commune ont tenu lieu d’école gérée par les sœurs de la Congrégation. Leurs déménagements successifs étaient souvent consécutifs au souhait du propriétaire de reprendre ou de vendre son logement . Aucun document ne permet aujourd’hui de dater l’ouverture de l’école, les deux établissements public et privé ont-ils vu le jour à la même époque ? « On peut en douter : La bénédiction de la nouvelle école privée des filles a eu lieu le 01 octobre 1916, en présence du curé Louis geslin, curé ».Le terrain sur lequel fut construite l’école appartenait à un certain M. Cassin de Bossoreil.
Dans les années 1940, L’abbé Le Forestier, curé très entreprenant, et quelques parents d’élèves ont le projet de construire un pensionnat pour accueillir les élèves trop éloignées de la commune dans de bonnes conditions. Ce projet ne verra jamais le jour pour défaut de procédure. Aujourd’hui, nous pouvons apercevoir de la rue, les anciennes toilettes et le préau qui rappellent l’histoire de cette école qui a fermé ses portes en 1965. Afin de connaitre mieux la vie de cet établissement, des anciennes élèves ont évoqué leurs souvenirs. Dans les écoles privées catholiques, la prière et le catéchisme sont intégrés dans l’emploi du temps journalier. Dans les écoles publiques, la religion demeure libre en dehors de l’école.
En 1925, Mademoiselle Toinon (97 ans), née à Chatelain, intègre l’école de Coudray. Habitant aux Petites Chauvières, route d’Argenton-Notre-Dame, elle faisait la route matin et soir. Le midi, la mère de Mlle Marchand réchauffait les plats des enfants de la campagne. Dans sa classe, elle se souvient d’Yvonne Rocher, et d’Odette Coquereau de l’Angelotière. « Malade durant plusieurs mois, j’ai rattrapé aisément mon retard avec Mlle Heudebert qui avait remplacé Mlle Marchand. A cette époque, le curé Geslin enseignait le catéchisme dans le local où se trouve aujourd’hui le salon de coiffure. Les garçons de l’école publique nous y rejoignaient. Le samedi matin, Le curé Geslin venait nous remettre les bons points: des petits cartons avec les points écrits dessus en fonction du résultat du travail. Ensuite, nous pouvions choisir des lots de la valeur des points reçus. Ces lots (de pacotille !) étaient donnés par les familles. Il y avait parfois du théâtre : Le public était disposé devant le préau sous lequel évoluaient les acteurs. Durant un an ou deux, le presbytère a reçu une classe ouverte aux garçons avec un certain M. Michaud, instituteur). M Claude Chéhère né à Coudray se souvient d’avoir été pensionnaire dans l’ancien presbytère. Il a côtoyé le futur abbé Journault et un fils Manceau.
Mme Suzette Duchêne (93 ans) a été scolarisée en 1922 avec Mlle Marchand durant deux années puis, jusqu’en 1932, Mlle Mézerette. « La classe commençait toujours par une prière. Le curé venait régulièrement le samedi pour nous rencontrer mais aussi pour nous remettre nos « places » (les résultats !) de nos compositions de calcul, de français, ou de rédaction. J’ai appris les tables de multiplication en les chantant durant la récréation. Pensionnaire durant 3 ans aux Ursulines, j’ai toujours regretté l’école de Coudray »
En l’absence de document officiel aux archives diocésaines, voici les noms des différents enseignants. Cette liste est sans doute incomplète.
Mademoiselle Marchand Marie
Mademoiselle Mezerette :
Mademoiselle Letessier :
Mademoiselle Heudebert :
Mademoiselle Pipelier
Madame M.Thérèse Vilfeu, épouse Bodinier ;
Mademoiselle M. Josephe Becher, épouse Lamy. (1965)
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En septembre 1988, 1er Comice de fruits, fleurs et légumes
Les lauréats ayant reçu un diplôme :
1er :Mme Roselyne Lardeux
2ème: Mme Janvrin
3ème Mme Suzette Duchesne
4ème : Mme Thérèse Trillot
5ème : M et Mme Marie-Jo Lamy
La quarantaine d’exposants et les nombreux spectateurs (1500 selon les organisateurs) sont repartis satisfaits. Cette belle affluence enregistrée est porteuse d’espoir, lisait-on dans le O.F du 20.09.1988. . Cette manifestation originale sera reconduite en 1989. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, M Jean-Charles Beucher, maire de Coudray et à l’initiative de cette manifestation avec le comité « Village que j’aime », avait annoncé à l’occasion de la remise des Prix que la commune de Coudray avait reçu sa première Fleur, distinction nationale récompensant les Villages Fleuris. Ce fut la première qui figure aujourd’hui parmi le bouquet final des 4 Fleurs aujourd’hui.
Depuis 1738, le coq de notre clocher veille au grain
Certains habitants de Coudray, le 3 octobre dernier, ont levé le nez vers le ciel pour connaitre la direction du vent peut-être, mais surtout pour observer l’étrange ballet d’une nacelle autour du clocher. L’entreprise locale Couverture-Zinguerie de Rémy Cousin avait sollicité l’entreprise Merdrignac-levage pour l’entretien du toit, souhaité par la municipalité. Mme Elizabeth Chevreul, adjointe au maire et moi-même, ont eu le privilège de profiter de cette occasion unique pour découvrir l’ensemble le village. Tout en découvrant le paysage à 360°, le cœur historique du village et son agrandissement avec ses trois lotissements, l’observation attentive du plumage du volatile a livré un nom, Coignard (?) et les années 1960, 1923 et surtout cette date 1738, sous le règne de Louis XV . « Le clocher de l’église primitive date environ du XVIIème et ce coq a donc veillé sur la commune bien avant la restauration de l’église actuelle, envisagée en 1838, cent ans plus tard». Pour rappel, après avoir consulté longuement les archives départementales sur ce sujet, nous lisons bien que l’église n’a jamais été rasée complètement mais son agrandissement s’est réalisé par étapes jusqu’en 1905. Il avait été souhaité de construire un petit appentis contre la tour du clocher pour y faire des publications.
Ce projet sera abandonné au profit d’une sacristie, celle qui existe aujourd’hui. Aujourd’hui, nous constatons sur place qu’elle est bien accolée au mur-sud de l’église, après l’agrandissement. »Le clocher et la chapelle de St Sébastien (côté sud) sont les seuls vestiges de l’église primitive.La chapelle de St Sébastien existait dans un espace plus restreint dans l’ancienne église ». Après 70 ans de délibérations, de travaux, et grâce à la volonté de plusieurs maires successifs, des membres de Conseil Municipal et de Fabrique, l’église dans sa forme actuelle sera inaugurée en 1905.A 26m de hauteur, ce gallinacée haut-placé fut le témoin privilégié de tous ses travaux et de la vie quotidienne du village. Aujourd’hui la météo a pris la relève des girouettes mais qu’importe, le coq est toujours là pour nous informer sur la direction du vent.
Photos : Jean Paul
Centenaire de l’Armistice 1918
La Première Guerre Mondiale a été une terrible épreuve qui a marqué la vie d’un grand nombre de nos familles. A Coudray, sur le monument aux Morts, 17 soldats ont leurs noms gravés. A l’occasion du centenaire de l’Armistice et à partir des renseignements portés sur leurs fiches individuelles, plusieurs observations permettent de retracer le parcours d’un aïeul. C’est une manière de leur rendre hommage et d’honorer leur mémoire.
13 192 Mayennais sont morts durant la Grande Guerre (1914-1918). La Mayenne était le 2ème département français le plus meurtri après celui de la Lozère, devant la Vendée et les Côtes-d’Armor. (O.F 10-11 novembre 2018)
40% des hommes mayennais âgés de 20 et 40 ans ont péri pendant ce premier conflit mondial. (O.F 10-11 novembre 2018)
Marcel Boivin, mort à 20 ans, est le plus jeune des 17 soldats dont les noms sont gravés sur le monument.
Ces soldats avaient entre 20 et 38 ans. Deux étaient âgés de 21 ans, trois soldats avaient 32 ans et deux, les plus âgés, avaient 38 ans.
6 Soldats sont nés à Coudray : Alexandre Mahlerault né à L’Etang. Louis Merlet, né à la Bellangerie. Marcel Boivin, né à Grande Valette. Arthur Ruault est né à la Mottenaie. Gabriel Fouillier et Albert Tetier sont nés dans une des maisons du bourg.
5 Soldats : Léopold Laumonier, Joseph Poitevin, Alexandre Malherault, Jules Pichot et Paul Pinson sont morts dès le début du conflit, entre août et octobre 1914. Le 22 août 1914 comme 626 autres mayennais, Léopold Laumonier est mort sur le terrain lors de la bataille des frontières à Virton (Belgique).
Deux soldats, Albert Tétier (31 ans) et Eugène Léon (36 ans) furent réformés et sont décédés de la tuberculose pulmonaire à leur domicile à Coudray.
Léopold Laumonier et Arthur Bodin ont été incorporés au 130è régiment d’Infanterie (Mayenne). Alexandre Malherault et Eugène Léon ont été incorporés au 124ème régiment d’Infanterie (Laval). Les deux frères Louis et Jules Pichot qui avaient épousé les deux sœurs Moussu, furent également incorporés tous les deux au 117è régiment d’Infanterie (Garnison au Mans).
Jean Paul Bonsergent (10 Novembre 2018)
Les Maires de Coudray
1800-1808 : Jean-René Sourdrille.
1808-1814: Charles François René Déan de Luigné.
1830-1830: René-Toussaint Déan de Luigné.
1830-1848: Louis Jacques Goyau. Réalisations: agrandissement de l’église…
1848-1851: René Henri Déan de Luigné. Réalisations: poursuite de l’agrandissement de l’église, vente du terrain du vieux cimetière…
1852 (février) :Louis jacques Goyau (voir page 66. « Les Maires du Sud-Mayenne » de Bruno Poirier
1852( juin): René Henri Déan de Luigné (voir page 66.idem)
1853-1865: Henri Dubois.
1865-1884: Victor Belu. Réalisations: démolition et reconstruction de la nef de l’église…
1884-1904: René Déan de Luigné.Ancien maire. (voir par 67)
1904-1908: Léon du Rivau.
1908-1909: Emile Milet.
1910-1917: Léon du Rivau. Ancien maire. (voir page 67)
1917-1919: Alphonse Leroy. Réalisation:gestion en temps de guerre
1919-1921: Raoul de Rasilly.
1922-1929: Joseph Brunet de la Charie (voir page 53: Chatelain)
1929-1954: Ferdinand du Rivau. Réalisation: électrification…
1954-1955: Joseph Leroyer.
1955-1959: Albert Cosson
1959-1995: Jean-Charles Beucher. Réalisations: réparations des bâtiments communaux, nouveau presbytère, adduction d’eau, lotissements et logements H.L.M, terrain de Sports, création du Mille-Club, canalisation du tout-à-l’égout, ateliers relais, embellissement du bourg, ….etc. (Voir page 68).
1995-2014: Alain Rossignol. Réalisations: rénovation du centre bourg, vestiaires du terrain de sports, aménagement de la place de l’église, 4ème fleur nationale, création d’une bibliothèque ….etc. (voir page 68)
2014. Joël Gadbin
sources : « Les Maires du Sud-Mayenne (depuis 1800) de Bruno Poirier.
Les Coudréens aiment jouer la comédie !
Cette photo d’un groupe d’enfants aurait été prise vers 1940. Elle représente une crèche vivante. Cette photo appartient à M Abel Bigot, lui-même présent sur la photo à droite du personnage posant au centre, symbolisant un ange.
Depuis les années 40, des Coudréens, des hommes et des femmes, ont adoré jouer au théâtre. La troupe se décomposait souvent et de nouveaux arrivants intégraient le groupe. Pour se préparer, la troupe utilisait la cuisine et le jardin de l’ancien presbytère, bâtiment accolé à la salle. L’ambiance excellente a laissé des souvenirs inoubliables chez certains vétérans…Puis, la troupe s’est désagrégée pour de multiples raisons mais à l’initiative de certains à des époques différentes, une troupe de comédiens se reconstituait pour le plus grand bonheur de la population.
Dès la création de la salle St Georges, une première troupe théâtrale a été créée. Les plus anciens se souviennent de la pièce « Rouget le Braconnier » qui fût un grand succès. Avant l’occupation, cette pièce ne fut jouée qu’une seule fois, car les fusils mêmes factices étaient interdits…il y eut ensuite « Les chiffonniers d’Emmaüs » en hommage à L’abbé Pierre après l’hiver 1954. Puis, « L’ange qu’on m’a donné ».
Puis, la salle St Georges est devenue la salle des Coudriers. En 1987, dans le cadre de l’association humanitaire L.A.C.I.M, une troupe de comédiens s’est créée avec Roger Ménard , le plus ancien des comédien. Durant quelques années, la recette à permis de financer la construction d’un puits, au Mali, à Baguinéda et participer aux frais de scolarité d’une école en Inde.
Enfin, en 1992, après un temps de silence, la scène des Coudriers a ouvert ses rideaux pour une nouvelle aventure durant une dizaine d’années. En 2007, la troupe était composée de jeunes acteurs.En 1992, « On dinera au lit » sera l’une des premières pièces jouée par la nouvelle équipe d’acteurs.
l’Ecole publique des Filles
En 1902, La France est en plein affrontement qui oppose deux conceptions de la place de l’Eglise dans la société . La loi sera votée définitivement en 1905. Dans ce contexte politique , la construction d’une école publique connaitra durant une dizaine d’années moult rebondissement, avant son aboutissement. En l’absence de précisions l‘inauguration aurait eu lieu en 1911. En 1992, le nouveau groupe scolaire est construit. La salle de classe deviendra le dortoir pour les petits jusqu’à la construction de l’école maternelle. Depuis 1999, l’école est devenue la bibliothèque municipale.
La liste de tous les directeurs de l’école publique n’existe pas. « Le premier instituteur ne fut nommé qu’en 1850. Ensuite, trois instituteurs se sont succédé : Messieurs Baumier (1850-1858), Chaufourier (1858-1894) et Dauguet (1894-….) » écrivait M Dauguet dans sa monographie. Entre 1900 et 1944, nous ne connaissons pas les noms des directeurs successifs.
En consultant les documents historiques des Corylis, j’ai établi une liste des directeurs jusqu’en 1955, année de l’arrivée de M et Mme J.Charles et Jeanne Beucher. Mais, en questionnant les plus anciens, il sera possible de connaître d’autres directeurs.
1895-1900: M et Mme Alphonse Dauguet, l’auteur d’une monographie sur la commune de Coudray.
1944: M Leflohic
1949: M Max François
1952 : M Gérard et Paulette Guichard
1955-1958 : Mme Jeanne Beucher
1958-1985 : Jean-Charles Beucher
1985-1986 : Mme Jeanne Beucher
1986-1988 : M Alain Courgault
1988-1989 : Mme Françoise Ganne
1989-2016 : M Alain Rossignol
2016-2017 : M Frédéric Bir
2017-2018 : M Pascal Cornu
Durant 40 ans, Abel Bigot a illuminé le ciel !
Né à Coudray en 1929, Abel Bigot est intarissable sur les évènements qui jalonnèrent la vie communale. Durant les années 60, il devient l’artificier certifié des fêtes communales. « C’était mon plaisir de regarder M Isidore Gerboin, cantonnier et artificier local. j’ai vite appris le fonctionnement et les règles de sécurité« . Les feux d’artifice étaient tirés autrefois place de Brancheraie où se trouvait une petite mare aujourd’hui remplacée par un parking et l’abribus, puis devant l’église et parfois sur le terrain de basket. L’artificier fixait les fusées à l’extrémité de longues perches numérotées de 3 à 4m. « L’allumage n’était pas électrique. On allumait au briquet une mèche qui descendait du sommet des perches ». La perche était ensuite remplacée par la suivante dans l’ordre prévu. Abel Bigot tirait ces feux bénévolement et lorsqu’il se déplaçaient dans d’autre communes, les organisateurs lui offraient simplement le casse-croûte.
Doué de ses mains, Abel est aussi astucieux et modernise un procédé en fixant les mortiers sur une planche. Sur place, la remorque et l’ensemble étaient solidement arrimés au sol pour éviter toute mésaventure. Les méthodes évoluent et les premières fusées avec allumage électrique, piles et batteries font leur apparition. Les déplacements d’Abel ont permis également de rencontrer et d’inviter des propriétaires de manèges, de stands de tir et d’auto-tamponneuses à venir doper l’assemblée.En écoutant les réactions du public, Abel savait qu’il avait allumé dans la nuit de belles étoiles dans les yeux des petits et des grands.
Jean Paul
En deux mots, l’histoire des trois châteaux
En automne, il est plus facile d’apercevoir ces demeures discrètement cachées au bout d’une allée d’arbres ou derrière des haies épaisses.Nous pouvons apercevoir le château de Moiré en prenant la route de Fromentières. Au milieu d’un petit bois, le château est édifié à 2 km au nord de Coudray. Il date de la fin du XIXè siècle. En 1414, Jean de La Roë possède les domaines , fief et appartenances de Moiré qui relèvent de la baronnie de Château-Gontier. Moiré reste dans la famille de La Roë jusqu’en 1573. Le château cité en 1735 par Cassini, est reconstruit au XIXè siècle. Restauré en 1890, le château est vendu en 1895 par M. de Rasilly à M. du Rivau qui le conserve jusqu’en 1920, puis le lègue à son fils. M. Léon du Rivau et son fils Fernand furent élus maires de Coudray.
En prenant la route de Chatelain, sur votre gauche, derrière une magnifique grille, vous apercevrez le château de Luigné (XVIè au XIXè siècles) dont le nom remonte à l’époque gallo-romaine. C’est un ensemble de constructions sobres, disposées en équerre. Le corps central est édifié sur des bases plus anciennes. A proximité, se distingue encore, au bord d’anciennes douves,une motte féodale. A cette terre seigneuriale est attaché le nom des Déan, famille connue depuis le XV è siècle.Durant la Révolution, Louise Olympe et sa fille Louise Déan de Luigné sont fusillées à Avrillé le 1er février 1794. En 1984, toutes deux sont béatifiées par le pape Jean-Paul II. Une plaque commémorative rappelle cet évènement dans l’église de Coudray. En mai 1985, après les cérémonies, la demeure eut le plaisir de pouvoir réunir les 120 descendants de Mme de Luigné. Trois générations de cette famille de Luigné se sont succédé à la mairie de Coudray: Charles François René (1821,1830), René Toussaint (1850) et René Henri Déan de Luigné (1884-1904).
Enfin, le Moulin-Raillé est situé, à gauche en prenant la route d’Argenton-notre-Dame. Ce château, bien caché dans une petite vallée ombragée, est le plus discret. Il n’existe pas de renseignements sur son origine mais en revanche, un grand nombre de cartes postales anciennes permettent aux collectionneurs de l’admirer. Dans son dictionnaire, L’abbé Angot cite un château et ferme. Mis en vente, la 13 frimaire an IX, sur M. Lehenault. Le ruisseau du Béron, né à la Haie-d’Anjou (Grez-en-Bouère) coule à proximité.
sources:
-La Mayenne: Châteaux, Manoirs et belles Demeures/ Gilbert Chaussis
-Patrimoine des communes de la Mayenne/ Editions Le Flohic.
-Dictionnaire de l’abbé Angot
À Coudray, sept générations de Milet ont travaillé le bois
Métayers puis menuisiers
De Bierné à Angers, en passant par Coudray et Azé, sept générations de Milet ont travaillé le bois depuis la fin du 18ème siècle. L’ancêtre le plus lointain est né aux environs de 1700 à Entrammes. Cinq générations plus tard, François-Julien Milet, né le 26 août 1774 à la Troquerie à Meslay-du-Maine va rompre la tradition de métayers : habile de ses mains, il devient menuisier et chef de file de sept générations dans cette profession. Il s’installe à Bierné, probablement vers 1805, après son mariage. Cadet d’une famille de dix enfants, François, né en 1819, succéda à son père à l’atelier de menuiserie qui était situé rue du Prieuré. Octave-François, son fils, prendra sa succession et son frère Emile-Eugène, la direction de Coudray.
Plus d’un siècle à Coudray
Depuis plus d’un siècle, cette famille d’artisans menuisiers-ébénistes demeure à Coudray. « Installé en 1868, Emile-Eugène acheta dix ans plus tard un terrain, rue Principale et construisit une maison avec un étage. Une des grandes pièces du rez-de-chaussée servait d’atelier » raconte Jacques Milet. Emile-Eugène eut trois enfants. Arsène-Joseph, le cadet, resta à Coudray et succéda à son père. Il fonda une famille de six enfants, deux filles et quatre garçons, dont Louis, le cadet qui succédera à son père en 1938. Après la guerre, en 1945, il créera l’atelier bien visible au centre du bourg, le long de la Petite Rue. Jusqu’en 1987, année durant laquelle Jean-Paul, son fils aîné, décidera de construire un atelier plus grand, cette fois-ci à Azé.
Son fils cadet, Jacques, s’installa d’abord à Candé, puis à Angers. « Mon fils, Damien ne déroge pas à ces valeurs artisanales que la famille nous a transmises. J’aime tout particulièrement le mot « Tradition » que j’ai voulu transmettre à Damien en plus de techniques proprement dites. Il a intégré parfaitement cette notion qui lui donne une certaine légitimité vis à vis de ses clients » témoigne Jacques Milet.
Investis dans la vie communale
 Coudray, durant au moins cent ans la famille Milet fut représentée au sein du conseil municipal. Les ancêtres Emile et Arsène furent successivement premiers adjoints au maire. Plus tard, Louis Milet, Jean Paul et Jacques ses enfants, ont figuré également parmi les élus municipaux. Leur présence au centre du bourg a favorisé leur disponibilité à la vie communale et ils ont apposé leur signature lors des déclarations des naissances ou des décès. Certains anciens parlent encore soit d’une chambre à coucher, soit d’une salle à manger ou d’une cuisine, réalisée par le menuisier Milet.
Les habitants vivaient au rythme de la vie des artisans : comme en écho, l’enclume du forgeron Ciron répondait aux ronronnements de la scie à ruban ou de la raboteuse, dans la rue Principale. Aujourd’hui, Damien Milet, fils de Jacques, perpétue la tradition d’artisan de menuisier-ébéniste, à Angers. « Le bois chez nous c’est une histoire de famille. Durant deux siècles, mes ancêtres se sont transmis le goût du travail bien fait et le respect du client. J’ai repris le flambeau d’artisan avec l’objectif de promouvoir également cette bonne réputation de famille » explique Damien.
Pour cette famille de menuisiers, c’est un bel arbre généalogique avec lequel elle a réalisé de beaux meubles. Il est remarquable par sa longévité dont les racines sont ancrées dans l’histoire locale. Cet arbre s’est développé bien droit autour d’une unique passion : le travail du bois.
Jean Paul Bonsergent.
La minoterie de Coudray
Durant 80 ans, une minoterie a existé au cœur du village de Coudray, gérée à l’origine par la famille Deslandes dès 1905. Jusqu’en 1985, le commerce fut tenu par M et Mme Duchesne, descendants de la famille.
En 1905, M. Charles Deslandes produisait de l’huile
C’est une histoire de famille. Tout d’abord, M. Charles Deslandes, né à Argenton-Notre-Dame, se marie à Coudray en 1891, et le jeune couple vivra plusieurs années au Chêne-Marion, fermette proche de la boulangerie, dans le bourg. En 1905, les Deslandes deviennent propriétaires de l’hôtel de la Boule d’Or, café-tabac, débit de boisson et qui produisaient également de l’huile alimentaire. Dans la cour derrière l’hôtel, la meule en pierre, tirée par un cheval, produisait l’huile de colza et de noix, épluchées par plusieurs familles, habitant la commune pour améliorer leur ordinaire « Je me souviens de Mmes Bucher et Cousin à qui on apportait les noix à écraser » raconte Mme Suzanne Duchesne, (93 ans) arrière-petite-fille de Charles, née à Coudray en 1922. En 1921, le couple Charles Deslandes quitte la rue principale et aménage au Léard, petite ferme à l’entrée du bourg et Ernest lui succède au café-tabac et au moulin. Ernest décide d’arrêter la production d’huile et crée la minoterie de céréales secondaires et graineterie « Il y avait du riz, navet et le son que nous allions chercher au Moulin de Formusson chez M.Gerbouin et sinon pour d’autres fournitures, comme la luzerne et le trèfle, chez Lecoq à Angers ». A l’entrée de la rue du Bac de Ménil, le meunier a possédé d’abord un moulin à essence, électrique ensuite et un aplatisseur pour la farine d’orge et d’avoine pour le nourrissage et engraissage des porcs ou des lapins « Le moulin à farine produisait uniquement la farine de graines des céréales secondaires, pas le blé, précise Mme Duchesne. La grande porte de la minoterie et les anneaux de fer pour attacher les chevaux rappellent aujourd’hui son existence.
Quatre générations dans la même maison
En 1960, M. Paul et Suzanne Duchesne prennent la destinée du café-tabac et de la minoterie « La clientèle d’Ernest nous est restée fidèle et les agriculteurs venaient d’Argenton-Notre-Dame, Azé, Daon, Chatelain et Coudray » précise M. Duchesne. A l’époque, Coudray comptait trois épiceries et quatre cafés : le café Dubier (L’Amphitryon aujourd’hui), le café Ciron, au centre du bourg, et le café Antoine, route d’Argenton. « Après les moissons, nous avions énormément de travail. Les sacs de blé pesaient 100kg ! Plus tard, j’ai apprécié l’apparition de ceux de 50 kg» se rappelle M. Duchesne. Durant plusieurs années, quatre générations vont cohabiter. Tout d’abord, Marie-Louise, née Geslot veuve de Charles Deslandes, puis Marie-Alice née Roinet, veuve d’Ernest, Suzanne née Deslandes, épouse de Paul Duchesne et enfin, Guy, Jean-Paul et Anne-Marie, leurs enfants. « Durant dix ans, nous avons vécu tous ensemble. Ce ne serait plus envisageable ni souhaitable aujourd’hui, reconnait Mme Duchesne. La minoterie, le café-tabac, et l’hôtel de la Boule d’Or dont le nom est encore visible sur le fronton, se situait au numéro un de la rue Principale, face au café « le p’tit Coudray » aujourd’hui. « Etant buralistes, nous rédigions les acquits officiels de distillation, qui était faite par un certain Coquereau ». La distillation était réalisée, route d’Argenton-Notre-Dame, face au Grand-Soreau, à côté du ruisseau. Aujourd’hui, M et Mme Duchesne habitent place du Chêne, (cela ne s’invente pas !) en retrait de la rue Principale.
Lorsque Paul a pris sa retraite, les moulins ont été achetés par un agriculteur qui, avec beaucoup d’autres, produisaient alors leur propre farine et aplati. Si la boulangerie fournit toujours son pain au même lieu, la Boule d’Or a définitivement fermé ses portes en 1985. Durant des années, l’hôtel fut aussi le lieu de repas de famille et la façade de l‘immeuble figure sur nombreuses photos de mariage.
Dans l’intimité familiale, entourés de leurs enfants et des petits-enfants, M et Mme Duchesne fêteront prochainement leurs 70 ans de mariage qui fut célébré à Coudray le 5 septembre 1945. Fêter les noces de platine est un évènement particulièrement rare et précieux comme ce métal. Dotés tous les deux d’une belle mémoire, M et Mme Duchesne aiment volontiers partager leurs souvenirs, permettant aux plus jeunes de mieux connaitre l’histoire de leur village. Nous leur adressons tous nos vœux de bonheur !
Jean Paul Bonsergent
Aux Enfants de Coudray. Morts pour la France. 1914-1918
Année 1914 :
LAUMONIER Léopold, né le 19 octobre 1889 à Argenton-Notre-Dame (53). 2ème classe: 130è Régiment d’infanterie. Mort sur le terrain le 22 août 1914 à Virton (Belgique).Il avait 25 ans.
POITEVIN Joseph, né le 24 juillet 1882 à Niafles (53). 2è classe. 27è Bataillon de chasseurs à pied. Tué à l‘ennemi le 10 septembre 1914, à Chaumont sur Aire (Meuse). Il avait 32 ans.
MALHERAULT Alexandre, né le 31 mai 1882 à Coudray au lieu-dit « L’Etang » (53).124è Régiment d’Infanterie de Laval. Tué à l’ennemi, le 24 septembre 1914, à Cressy (Somme). Il avait 32 ans.
PICHOT Jules, né le 19 mai 1890, à Azé, (53) à la Truberdière. Marié avec Marguerite Moussu le 25 novembre 1913, à Coudray. Les deux frères, Jules et Louis ont épousé les deux soeurs. 117è Régiment d’Infanterie.Tué à l’ennemi le 24 septembre 1914 à Liancourt Josse. Mont Didier (Somme). Il avait 24 ans.
PINSON Paul, né le 23 octobre 1881, à Meslay du Maine (53). 324è Bataillon de Chasseurs à pied. Tué à l’ennemi le 12 octobre 1914 à Roye (somme).Il avait 33 ans.
Année 1915
BUFFET Henri, né le 16 novembre 1893 à Marigné-Peuton (53). 2è Bataillon de Chasseurs à piedTué à l’ennemi, disparu, le 29 avril 1915 à Brielen (Belgique) .Il avait 22 ans.
BODIN Arthur, né le 21 février 1883 à Laval (53). 130è Régiment d’Infanterie de Laval. Mort sur le terrain, le 27 septembre 1915 à l’Epine de Vedegrange (Marne). Il avait 32 ans.
TETIER Albert, né le 9 juin 1884, à Coudray. Ses parents habitaient dans le bourg. Son père, Jean Tetier, était domestique et sa mère couturière. Mobilisé le 31 août 1914, et réformé le 1er décembre 1914. Il est mort , à Coudray, le 10 décembre 1915 de tuberculose pulmonaire. Il avait 22 ans.
Année 1916 :
LEON Eugène, né à la Terrinière de Ménil le 5 aout 1880. Cultivateur à Coudray en 1900 et incorporé au 124e Régiment d’Infanterie le 21 novembre 1914. Réformé pour imminence de tuberculose en 1915, il décéda à Coudray le 20 mars 1916. Il avait 36 ans.
MERLET Louis, né le 20 juin 1895, à Coudray, à la Bellangerie. 67è Régiment d’Infanterie. Tué à l’ennemi le 21 juin 1916 au Bois-Fumin. Canton de Charnie (Meuse). Il avait 21 ans.
PICHOT Louis, né le 8 avril 1888, à La Rousselerie, de la Jaille-Yvon (49). Marié avec Marthe Moussu, à Coudray le 25 novembre 1913. Louis et son frère, Jules avaient épousé les deux soeurs. 117è Régiment d’Infanterie.Mort suite à ses blessures de guerre le 3 août 1916 à Braux Sainte Cohière. Ambulance n°5 (Marne). Il avait 28 ans.
TURQUAIS Pierre Joseph, né le 8 mars 1883, à Terreneuve, à Saint Sauveur- de-Flée (49). 355è Régiment d’Infanterie.Tué à l’ennemi, le 8 octobre 1916 à l’est de Morval (Somme). Il avait 33 ans.
Année 1917:
BOIVIN Marcel, né le 30 avril 1897 à Coudray (53), à la Grande Valette. 369è Régiment d’Infanterie. Mort suite aux blessures de guerre le 20 mai 1917.Ambulance 2/72. Mourmelon-le-Petit (Marne). Il avait 20 ans.
FOUILLER Gabriel Auguste, né le 18 novembre 1879, à Coudray.330è Régiment d’Infanterie. Mort sur le terrain le 26 juillet 1917 au Mont Haut (Marne). Il avait 38 ans.
Année 1918 :
RUAULT Arthur, né le 2 octobre 1892, à Coudray (53), à la Mottenaie. 102è Régiment d’Infanterie. Mort suite à ses blessures de guerre, le 21 août 1918. Ambulance n° 22, à Vatry (Marne). Il est inhumé dans le cimetière de Fère-Champenoise (Champagne-Ardennes ) .Il avait 26 ans.
GANDON Constant Victor, né le 8 novembre 1880, aux Buffetières, à Grez-en-Bouère (53). Marié le 26 novembre 1907, à Coudray, avec Alice Leroy. 244è Régiment d’Infanterie à Compiègne. Mort de tuberculose pulmonaire, contactée dans le service le 29 septembre 1918. Hôpital (n° 39) de Solesmes (Sarthe). Il avait 38 ans.
POIRIER Georges, né le 22 septembre 1897, à la Puronnerie, à Peuton (53). 217è Régiement d’Infanterie. Tué à l’ennemi, par éclat d’obus le 27 juillet 1918 dans le secteur du Bois-Noir, au nord-est de Prosnes (Marne). Il est inhumé à la Nécropole Nationale de Sept-Saulx, en Champagne-Ardennes. (21 km de Reims). Il avait 21 ans.
Deux autres soldats natifs de Coudray sont morts lors du conflit. Leurs noms figurent sur le Monument aux Morts de leur lieu de résidence :
Gourand Henri, né le 23 juillet 1886 à Coudray, dans le bourg. Mort des suites de ses blessures à l’Hôpital n°28, à Paris (16ème) le 24 septembre 1914.Domicilié à Fromentières, il avait 28 ans.
Guillet Henri, né le 3 avril 1872, à la Métairie de la Mottenaie, à Coudray. Il s’est marié à Paris le 24 janvier 1903. Il est mort le 3 octobre 1918, de la grippe infectieuse contractée dans le service, à l’hôpital mixte d’Amiens (somme). Il avait 46 ans.
Avec la complicité de mon frère Alain.
Pour le centenaire de la Guerre 14-18:
Jean Paul Bonsergent.
« Votre commune vue par un instituteur »
MONOGRAPHIE COMMUNALE :
M. Alphonse DAUGUET.
En 1899, M Alphonse Dauguet, instituteur, a réalisé une monographie de Coudray. Ce travail lui avait été commandé par le ministère de l’éducation Nationale. Pour nous aujourd’hui, c’est un arrêt sur image riche en renseignements, sur le village, son environnement, et ses habitants. Il est possible maintenant de consulter ce document sur le site des Archives départementales de la Mayenne. Voici un extrait (…).
Le Bourg :
Le bourg de COUDRAY est situé sur un plateau à une altitude de 70 mètres. La rue principale est bordée de maisons proprettes placées à la suite des unes des autres. Elles sont bâties en pierres de pays recouvertes d’un enduit ; les moellons qui encadrent les portes et les fenêtres leur donnent un aspect gai qui plaît ; elles sont recouvertes d’ardoises. L’intérieur se compose, en général, d’une cuisine servant en même temps de chambre à coucher, d’une chambre froide et d’une décharge ; toutes ces pièces sont carrelées de briques. Ces maisons sont au nombre de 97, dont 7 sont inoccupées ; les 90 autres sont habitées par 94 ménages. On compte 32 maisons habitées par leurs propriétaires, 76 n’ayant qu’un rez-de-chaussée, et 21 avec un étage.
C’est la route nationale 159 bis qui forme la rue principale. Venant de Château-Gontier, elle traverse le bourg de l’ouest à l’est jusqu’en face de l’église ; à cet endroit, elle tourne brusquement à angle droit pour sr diriger en droite ligne vers le sud. De la place de l’église, partent le chemin de grande communication n° 48 qui conduit à Argenton, et le chemin vicinal ordinaire de COUDRAY à CHATELAIN. Sur la rue principale, à peu près au centre du bourg, du côté septentrional le chemin rural n°14dit la Petite Rue., il se poursuit jusqu’au chemin qui conduit à CHATELAIN. Le bourg ne possède aucun monument remarquable. La seule distraction que l’habitant puisse offrir est une visite du jardin potager. Grâce à M Frédéric Bir, instituteur à l’école publique des Corylis, nous avons lu des extraits de la monographie communale de M Dauguet dans plusieurs bulletins municipaux.
Jean Paul Bonsergent